La nouvelle venue un peu spéciale...

Arrivée spécialement de France, c'est avec un peu d'amertume qu'elle quitte sa famille sans en comprendre les raisons. Luna allait se mettre à pleurer quand son petit ami vint lui sécher ses larmes devant des passants inquiets de voir cette fille seule, au milieu de nulle part, se parler toute seule.

Main dans la main, ils allèrent ensemble à l'institut qui allait permettre à la jeune fille de comprendre sa venue dans ce pays, et surtout dans cet endroit que l'on dit pour les fous. Mais l'est-elle ? Elle ne se pose jamais la question, car pour elle c'est impossible, son chéri n'est pas mort dans l'accident d'avion, il est resté en vie avec elle, mais pourquoi sa famille dit le contraire ? C'est dans ses songes qu'elle arrive finalement à la porte imposante de cet internat. Elle frappa et la porte s'ouvrit, entra et munie de son papier d'inscription et d'un plan, se dirige ver la porte du bureau du Directeur.

Lui tenant toujours la main, son amour lui murmure ce qu'elle doit faire. Timide, elle frappa à la porte qui s'entrouvrit et risqua d'une voix timide un :

Y a-t-il quelqu'un ?

Tranquillement installé sur son siège en velours capitonné, Faust était entrain de lire un livre, ayant tourné son siège bien en face de la cheminée, pour que celui-ci cache les lueurs orangées dans flammes brulantes. Cette cheminée était l'unique âtre de lumière dans ce bureau aujourd'hui. Il lisait un livre parlant de torture et des anciennes méthodes psychiatriques. Essayant d'imaginer de nouvelles tortures pour sa cousine bien-aimée. Il entendit au bout de quelques temps la porte de son bureau s'ouvrir et une petite voix parler. Non, ce n'était pas Yggdrasil. Une autre jeune femme.

Il ferma son livre, et fit tourner son fauteuil, pour se remettre en place en face de son bureau. Il souriait. Rangeant un peu mieux les dossiers et papiers diverses qui recouvraient la surface de celui-ci. Souriant vite un peu plus sadiquement.

- Entrez donc ma chère demoiselle.. Que puis-je pour vous?

Il ne l'a reconnaissait pas. Une nouvelle futur patiente donc? Non pas un membre du personnel.. Elle était bien trop timide.. Hihi.. Que le jeu commence..

Luna entendit une voix lui répondre. S'agrippant à la main de David, son petit ami, elle commença à ouvrir la porte. Un peu perturbée par cet environnement glacial, elle entra timidement dans le bureau et s'avança jusqu'au bureau majestueux de son interlocuteur. Un peu oppressée elle finit par parler d'une voix timide et peu assurée.

-Bonjour monsieur le Directeur... Je m'appelle Luna Kastia... J'ai été envoyée ici à cause de certains problèmes... Mais je vous assure que je n'en ai aucun...

S'accrochant à la main de son petit ami, elle se crispa de plus en plus en attendant la réaction du Directeur. Son angoisse était telle qu'elle commença à chercher quelque chose de sa main libre. Elle délogea l'anneau qui était à son annulaire et commença à jouer avec pour occuper son esprit à autre chose. Le but du jeu, ne pas faire tomber la bague.

Le directeur avait entendu parler de la venue de la jeune fille. Sa famille avait prise toutes les dispositions nécessaire pour son internement à l'Institut. Il prit donc dans son tiroir de rangement son dossier, que sa famille avait constituée. Mais il était vraiment petit. Il relit ce dont elle souffrait. Et il ferma celui-ci, le laissant sur son bureau. Il joignit ses mains, ses coudes posaient sur son bureau, il souriait sadiquement. Il se leva et alla ouvrir les rideaux, pour laisser entrer la lumière, toute sa collection de poupées apparut aux yeux de la jeune femme.

- Etes-vous sur de ne pas savoir?.. Pourquoi ne pas demander à David? Peut-être que lui, le sait?..

Il attendit quelques secondes.

- D'ailleurs.. Je ne vois pas votre fiancé.. Alors que vous semblez lui tenir la main. Voila pourquoi vous êtes ici.. Vous voyez un homme.. Qui est mort.. Après, moi, cela ne me dérange pas. Vous semblez être heureuse avec lui. Mais votre famille me paye, pour vous "soignez".. Voila pourquoi vous êtes ici..

Luna vit la collection de poupée de l'homme qui se tenait devant elle et prit peur. Puis elle l'entendit dire que David était mort... Ce n'était pas possible puisqu'il se tenait à côté d'elle, elle questionna David du regard.

-Je préfèrerais que l'on en parle plus tard...

Il savait quelque chose et Faust l'avait deviné...

-Je ne comprends pas de quoi vous parlez docteur... Ma famille me prenait pour une folle, ils m'ont envoyée ici sans raison, ils m'ont dit que c'était pour mon bien, je suis venue ici pour prouver que je vais bien...

Elle se tut, se demandant réellement pourquoi elle était dans cet établissement et pourquoi David ne voulait rien dire... Plongée dans ses pensées elle fit tomber sa bague qui roula sur le tapis. Elle ne s'en rendit pas tout de suite compte mais cela la sorti de ses réflexions et la chercha du regard, s'inquiétant.